Création2023
Jean Le PeltierDans ICI COMMENCE LE PAYS LA LIBERTÉ, il est question de la manière dont on se raconte nos existences. À nous même et aux autres.
Il est question de conversations intérieures, de souvenirs qui se déforment avec le temps, mais aussi de la manière dont on s’imagine des événements historiques. De comment, dans un récit, l’agencement de ces événements modifie l’idée qu’on s’en fait.
Il en ressort en particulier comment restent et se racontent les situations d’humiliation. Celles d’il y a longtemps, celles d’il y a moins longtemps.
Et on observera sur scène quand, avant de devenir un souvenir au présent, cette situation n’a pas encore eu lieu, quand elle se déroule sous nos yeux, qu’elle ne peut pas encore se transformer en récit et qu’il nous est encore possible d’agir.
On observera quels sont nos réflexes, nos arrangements moraux juste avant l’humiliation, quand il est encore temps d’agir, quand, victimes, nous sommes capables de nous opposer, bourreaux, nous sommes capables de nous arrêter.
Sur scène, Sophie et Jean sont bloqués dans ce qu’on dirait être une grotte. En tout cas, un espace très minéral. Une randonnée qui a mal tourné, un réveil hébété sans savoir ce qu’ils font là, on ne saura pas pourquoi ils sont bloqués là.
Mais ils cherchent à en sortir. Pris dans la roche, s’ils ne trouvent de sortie, ils découvrent des bouts de vêtements d’un autre âge, un chapeau, le tout comme fondu dans la roche. Ils les en libèrent, s’en vêtissent jusqu’à ce qu’apparaissent une jeune femme qui prétend être un spectre.
Ondine, débonnaire, affirme être un fantôme, et même si on ne peut pas passer la main à travers, elle leur suggère que si elle est là c’est qu’ils vont bientôt mourir.
Alors, pour repousser l’échéance, ils se mettent à parler, se confient, revivent des événements qui ne leur sont pas si agréables.
Et de souvenirs en souvenirs, c’est un paysage fait de petites et de grandes humiliations qui se dessinent pour nos trois personnages, où les spectateurices reconnaitront sans doute ces situations à la fois banales et tragiques.
Jean Le Peltier
Conception, texte, mise en scène | Jean Le Peltier
Interprétation | Gwendoline Gauthier, Sophie Guisset, Jean Le Peltier
Lumières | Alice Dussart
Scénographie | Justine Bougerol
Collaborations dramaturgiques| Lorette Moreau, Vincent Lécuyer
Régie générale | Benjamin Lasserre
Production | Marion Valentine – Bora Bora productions
Développement, diffusion | Charles Eric Besnier-Mérand – Bora Bora productions
Production : Grand lointain (Nantes) en association avec Ives et Pony (Bruxelles)
Coproductions | Atelier 210, Bruxelles ; TU-Nantes ; Mythos, Rennes ; Bain public, Saint Nazaire.
Soutiens, résidences | Le CENT-QUATRE, Paris ; La Bellonne, Bruxelles ; La Balsamine, Bruxelles; Le Quai – CDN, Angers ; MA, scène nationale de Montbéliard ; La Paillette, Rennes ; Le Théâtre de Poche, Hédé.
Avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles, de l’aide à la maquette du Conseil départemental de LoireAtlantique, de l’aide à la maquette de la Région des Pays de la Loire.
6 octobre 21 - 17h
GO Festival | Le Quai, CDN, Angers
14 octobre 21 - 19h
Sortie de résidence | TU-Nantes
8 avril 22 - 16h
Maquette | Festival Mythos @ Théâtre La Paillette, Rennes
1 (18h30) & 2 (18h) octobre 22
Maquette | Lancement de saison @ Bain public, Saint Nazaire
En savoir plus
13 > 23 Septembre 23 (OFF les 17 & 18)
Création | A210, Bruxelles
10 & 11 octobre 23
Le Quai - CDN, Angers
16 > 19 Octobre 23
TU-Nantes